Page:Chefs-d’œuvre de Lord Byron, trad. A. Regnault, tome II, 1874.djvu/37

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I


Le golfe de Coron resplendit des lumières
Que réflètent sur l’eau les flottantes galères
Et dans la ville, au fond, à travers les vitraux
L’on aperçoit partout briller mille flambeaux,
Car ce soir le pacha Seyd donne une fête
Pour un triomphe sûr, on le dit, qui s’apprête,
Le jour où dans Coron lui-même amènera
Le Corsaire enchaîné. Seyd ainsi jura
Par Allah, par son sabre et la loi solennelle.
À la voix de Seyd, à son firman fidèle
Des vaisseaux convoqués accourt l’essaim nombreux,
Et déjà l’on entend les cris présomptueux
Des matelots bruyants de l’actif équipage
Qui des futurs captifs fait déjà le partage,
Bien que cet ennemi l’objet de son dédain,