Page:Chefs-d’œuvre de Lord Byron, trad. A. Regnault, tome II, 1874.djvu/66

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Au déclin d’un tel jour, sa clarté qui languit,
Sur ton sage autrefois pâle s’évanouit,
Athène ! Ah ! de tes fils, comme l’élite épie
L’heure qui va sceller sa suprême agonie.
Pas encor, pas encor ! Les précieux rayons
Du dieu du jour mourant reposent sur les monts.
Mais sa lumière est triste aux yeux qui vont se clore,
Il assombrit le pic qu’avait doré l’aurore
Et semble encore étendre un crêpe noir de deuil
Sur ces lieux dont jamais il n’attrista le seuil.
Du Cithéron avant qu’il eût laissé la cime,
La coupe est vide, et l’âme, en son essor sublime,
Abandonne celui qui, sans trembler ou fuir,
Vit et meurt comme aucun ne sut vivre ou mourir.
Mais la reine des nuits de l’Hymette à la plaine,
Occupe son empire et son muet domaine.
Messagère d’orage ici nulle vapeur
Ne masque ou ceint son front éclatant de blancheur.
Au rayon qui se joue, où la corniche brille,
La colonne d’albâtre étincelle et scintille.
Son emblème argenté luit sur le minaret
Où le croissant reçoit sa forme et son reflet.
Les bosquets d’oliviers où le Céphise avare
Sur de sombres massifs verse son onde rare,
De la mosquée au loin le cyprès, noir pourtour,
Du kiosque joyeux la miroitante tour,
Au temple de Thésée, auprès du sanctuaire,