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Page:Cheikh Nefzaoui - La Prairie Parfumée.djvu/105

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CHAPITRE Ve

Relatif à l’acte de la génération

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Sache, ô Vizir, que Dieu te protège ! que, lorsque tu désireras le coït, tu ne devras t’approcher des femmes qu’avec un estomac allégé de nourriture et de boissons. Dans cette condition seulement, ton coït sera sain et bon. Mais si ton estomac est chargé, il ne peut en résulter que du mal pour tous deux ; vous serez menacés d’un commencement d’apoplexie et de la goutte, et le moindre des maux qui pourrait en être la conséquence, pour vous, sera ou une rétention d’urine ou un affaiblissement de la vue.

Que ton estomac soit donc allégé de tout excès de nourriture et de boisson, et tu seras à l’abri de toutes ces maladies.

Ne coïte pas avant d’avoir excité la femme par tes badineries, afin que la copulation ait lieu à votre commune satisfaction.

Il convient donc que tu badines avec elle avant l’introduction de ton membre et l’accomplissement du coït. Tu l’exciteras, en conséquence, par tes embrassements sur ses joues, par le sucement de ses lèvres et par le mordement de ses seins. Tu lui prodigueras les baisers sur le nombril et sur les cuisses, ainsi que les agaceries sur le bas-ventre. Mords ses bras, ne néglige aucun endroit de son corps, colle-toi sur sa poitrine et fais paraître ainsi ton amour et ta soumission. Pousse des soupirs, entrelace-la de tes jambes et étreins-la dans tes bras, car le poète a dit :

« J’ai mis ma main droite, qui a