Aller au contenu

Page:Cheikh Nefzaoui - La Prairie Parfumée.djvu/264

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 216 —

serait jamais rassasiée, même en s’y adonnant jour et nuit, à ce point qu’aucun homme n’aurait pu la satisfaire et qu’elle aurait tenu tête à tout le genre humain. S’il lui fût arrivé de mettre une bonne fois la main sur un homme, elle ne lui eût plus laissé retirer son membre de sa vulve, même pour le temps que dure un clignement d’œil.

Cette femme portait toutes les nuits la nourriture à l’âne. Comme elle faisait souvent attendre son mari, celui-ci, à son retour, lui disait : « Pourquoi es-tu restée aussi longtemps, ô une telle ? » Elle répondait : « Je me suis assise à côté de l’âne et j’ai attendu qu’il eût mangé, tellement son état de fatigue m’a causé de peine. »

Cela dura ainsi un certain temps et le mari ne soupçonnait aucun mal. Il rentrait d’ailleurs chaque soir très fatigué de son labeur journalier et allait se coucher de suite, laissant l’âne aux soins de sa femme. Or celle-ci avait pris avec cet animal l’habitude suivante, combien Dieu l’avait rendue abominable ! Lorsqu’arrivait l’heure de lui donner à manger, elle s’approchait de lui, lui ôtait le bât et se le plaçait sur le dos en serrant les sangles autour de son corps ; puis elle prenait un peu de son crottin et de son urine qu’elle mêlait ensemble et dont elle se frottait l’entrée de la vulve. Cela fait, elle se campait sur les pieds et sur les mains, à portée de l’âne, et prenait position, sa vulve en face de lui. Celui-ci s’approchait, flairait la vulve et, croyant avoir devant lui une bête de somme, sautait sur elle. Dès qu’elle le voyait dans cet état, elle saisissait son membre avec une de ses mains et en introduisait la tête à l’ouverture de sa vulve. Celle-ci s’élargissait de telle sorte que le membre, pénétrant peu à peu, finissait par s’y loger entièrement et provoquait l’arrivée de la