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Chapitre XXe

Instructions sur la grossesse des femmes et sur ce que
la femme enceinte engendre, c’est-à-dire connaissance
du sexe du fœtus.

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Sache, ô Vizir, que Dieu te fasse miséricorde ! que les indices certains de la grossesse, chez la femme, sont les suivants : la sécheresse de la vulve immédiatement après le coït, le besoin de s’allonger, de s’étirer, des accès de somnolence, un sommeil lourd et profond, fréquemment une contraction de l’ouverture de la vulve telle, qu’on ne peut même y faire pénétrer un meroud[nde 1], la teinte noirâtre que prend le bout des seins et enfin, ce qui vient corroborer tous ces indices, la suppression des règles.

Si la femme n’a pas cessé d’être en bonne santé au moment où s’est déclaré sa grossesse, si elle n’éprouve point plus tard d’indisposition, si son visage est de bonne apparence et son teint clair, s’il ne lui vient pas de taches de rousseur, c’est un signe qu’elle est enceinte d’un garçon.

La rougeur des mamelons indique également que l’enfant sera du sexe masculin. Le grand développement des seins et l’hémorrhagie nasale, quand elle a lieu par la narine droite[1], sont des indices de même nature.

  1. (160) Le côté droit est considéré par les musulmans comme le côté de bon augure. (Voyez le Coran, chapitre LVI Verset 26.)
  1. (d’) Note de l’éditeur. Le Meroud est une petite baguette ou, si l’on veut, le style dont les femmes arabes se servent pour se noircir les yeux ou y introduire un collyre.