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Page:Cheikh Nefzaoui - La Prairie Parfumée.djvu/320

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Les faits concernant Abou el Heïloukh, Abou el Heïdja et Mimoun, que je viens de citer, sont célèbres à juste titre et leur histoire est vraiment merveilleuse. Aussi vais-je te la faire connaître, s’il plaît à Dieu ! pour compléter les services signalés que cet ouvrage est appelé à rendre à l’humanité.

Histoire de Zohra


Le Cheikh, le protecteur de la religion, que Dieu très haut lui fasse miséricorde ! raconte qu’il y avait autrefois, en remontant aux temps les plus reculés, un roi illustre, qui disposait de nombreuses armées et de richesses immenses.

Ce roi avait sept filles, remarquables par leur beauté et leurs perfections. Toutes les sept étaient venues au monde les unes à la suite des autres, sans qu’un enfant mâle fût né entre elles.

Elles furent demandés en mariage par les rois de l’époque, mais elles refusèrent de se marier. Elles portaient des vêtements d’hommes, montaient des chevaux magnifiques couverts de harnachements brodés d’or, savaient manier le sabre et la lance et l’emportaient sur les hommes en combat singulier. Chacune possédait un palais magnifique, pourvu des serviteurs et des esclaves nécessaires pour le service, la préparation de la nourriture et de la boisson et les autres besoins de cette nature.

Lorsqu’une demande de mariage parvenait au roi pour l’une d’entre elles, il ne manquait pas de l’envoyer consulter, mais toutes répondaient invariablement : « Cela ne sera jamais ! »

On tirait diverses conclusions de ces