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« Nous t’avons donné des pierreries pour que tu les choisisses pour toi-même et de préférence à tout autre, mais garde-toi d’en tirer de l’orgueil. »

Moçaïlama avait dénaturé ainsi divers chapitres du Coran par ses mensonges et ses impostures.

Il était encore occupé de cela lorsqu’il entendit parler du Prophète, que le salut et la miséricorde de Dieu soient sur lui ! Il apprit que, lorsqu’il avait posé ses mains vénérables sur une tête chauve, les cheveux repoussaient aussitôt ; que s’il crachait dans un puits, l’eau arrivait en abondance et que si elle était salée, elle devenait à l’instant bonne et douce à boire, que, s’il crachait dans un œil borgne ou atteint d’ophtalmie, la vue lui était immédiatement rendue ; que s’il portait ses mains sur la tête d’un enfant en lui disant : « Vis un siècle », l’enfant vivait cent ans.

Lorsque les disciples de Moçaïlama virent ces faits ou en entendirent parler, ils vinrent vers lui et lui dirent : « N’as-tu pas connaissance de Mohammed et de ce qu’il fait ? » Il leur répondit : « Je ferai mieux que cela. »

Or, Moçaïlama était un ennemi de Dieu et, s’il posait sa malheureuse main sur la tête de quelqu’un qui avait peu de cheveux, celui-ci devenait chauve à l’instant ; s’il crachait dans un puits où il y avait peu d’eau, de douce qu’elle était elle devenait salée, et cela par la volonté de Dieu ; enfin, s’il crachait dans un œil malade, cet œil perdait la vue à l’instant, et s’il posait la main sur la tête d’un enfant en lui disant « Vis cent ans », l’enfant mourait au même moment.

Voyez, ô mes frères, ce qui arrive à ceux dont les yeux restent fermés à la lumière et qui sont privés du secours du Tout-Puissant.

Et ainsi a agi cette femme des Beni Temim nommée Chedjâ el Temimia, qui se prétendait