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Page:Cheikh Nefzaoui - La Prairie Parfumée.djvu/99

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CHAPITRE IIIe

Des méprisables parmi les hommes

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Sache, ô mon frère, que Dieu te fasse miséricorde ! que l’homme méprisable aux yeux des femmes est celui qui est malpropre, d’un extérieur grossier et dont le membre est court, mince et mou.

Quand un homme pareil se rencontre avec une femme, il ne la coïte pas avec vigueur et de manière à lui procurer de la jouissance. Il se couche sur sa poitrine sans caresses préliminaires ; il ne l’excite pas, il ne l’embrasse pas et il ne l’étreint pas ; il ne la mord pas, il ne suce pas ses lèvres et il ne la chatouille pas.

Il monte sur elle avant qu’elle n’ait commencé à ressentir du plaisir, puis il lui introduit un membre mou, et encore n’est-ce qu’avec des peines infinies ! À peine a-t-il commencé qu’il est déjà exténué ; il remue une ou deux fois, puis il s’affaisse sur la poitrine de la femme pour éjaculer, et c’est là le comble de ses efforts ! Cela fait, il retire son membre et il s’empresse de descendre de dessus la femme.

Un homme pareil, a dit un auteur, est prompt à l’éjaculation et lent à l’érection ; après le tressaillement que procure la sortie du sperme, sa poitrine est lourde et sa croupe légère.

De pareilles qualités ne lui sont point une recommandation auprès des femmes.

Est aussi méprisable celui qui est perfide dans ses paroles ; qui, ayant fait une promesse