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LE PARFUM DES PRAIRIES

devienne rouge-sang ; alors il enduira son zeb de miel de gingembre qui irritera son membre, en doublera les proportions et causera à sa Mohima un tel plaisir qu’elle le conservera dans son zouque jusqu’à ce que mort s’en suive.

Il peut encore employer le moyen suivant : Il prendra du piment, de la fleur de jasmin, du roudjelan et du musc, de tout cela en égale quantité, pilera le tout ensemble et s’enduira comme devant.

Il peut aussi, après s’être bien frotté avec de l’eau fraîche, comme nous l’avons dit plus haut, s’envelopper le membre dans un parchemin bien doux contenant du goudron chaud qu’il remplacera de temps en temps à mesure qu’il refroidira, jusqu’à ce qu’il prenne une proportion convenable, ce qui ne tardera point.

Nous lui conseillerons encore ce dernier procédé, qui est excellent. Il placera dans un verre autant de sangsues que le cristal pourra en contenir, versera par-dessus un peu d’huile et exposera le tout au soleil. Aussitôt les sangsues, irritées par la chaleur, se tortilleront en jetant une bave visqueuse qui se déposera au fond du récipient, se mêlera avec l’huile et formera un onguent avec