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LE ROI APÉPI

I

Un soir, en sortant de son cercle, où il avait dîné, le marquis de Miraval trouva chez lui une lettre de sa nièce, Mme de Penneville, qui lui écrivait de Vichy :

« Mon cher oncle, les eaux m’ont fait du bien ; j’avais tout lieu jusqu’aujourd’hui d’être satisfaite de ma cure ; mais le bon effet que j’en attendais sera compromis, je le crains, par une fâcheuse nouvelle que je reçois à l’instant et qui me cause plus de trouble, plus de tracas que je ne puis vous le dire. Les médecins déclarent que le premier devoir des personnes qui souffrent d’une hépatite chronique est de ne point se faire de soucis ; je ne m’en fais pas, mais on m’en donne. Je me ronge l’esprit en pensant à une certaine Mme Corneuil, c’est