« Il y a là un mystère que vous aurez soin d’éclaircir, » lui dit Mme Corneuil.
Et comme, ayant regardé sa montre, il se disposait à se retirer :
« A propos, grand paresseux, lui dit-elle, quand donc me lirez-vous ce fameux quatrième chapitre de votre Histoire des Hycsos ? N’allez pas oublier que nous devons le lire un soir et faire à minuit un souper fin en son honneur. Nous le commanderons à Paris, ce souper. Ne sera-ce pas délicieux ? »
A l’idée de cette petite fête intime en l’honneur d’Apépi, le cœur d’Horace tressaillit d’aise, et sa prunelle s’alluma.
« Je ne veux rien vous lire qui ne soit digne de vous. Accordez-moi dix jours encore.
— Dix jours, c’est un siècle ! fit-elle. Mais au moins soyez de parole, ou je me brouille avec vous. »
Il s’éloignait, elle ajouta :
« Quand vous reverrez M. de Miraval, soyez défiant, mais soyez adroit. »
« Lui, adroit ! s’écria Mme Véretz, lorsqu’elle fut seule avec sa fille. Ordonne-lui plutôt de traverser le grand lac à la nage.
— Est-ce encore une épigramme ? dit Mme Corneuil avec humeur.