verts d’ardoises qui les protègent contre l’eau, et forment en même temps une sorte de décoration de la façade.
Voici la rue Saint-Michel : descendons un peu, et sur notre main gauche, au coin de cette rue qui débouche dans celle de Saint-Michel, et qui se nomme des Filles-de-Saint-François, au lieu où s’élève maintenant, sur une terrasse, une maison particulière, nous verrons l’ancien emplacement du cimetière et de l’église Saint-Michel, qui a donné son nom à la rue.
C’était, avant la Révolution, une des paroisses les plus populeuses de la ville ; elle comptait 1 800 communiants. Nous savons déjà qu’elle dépendait du Chapitre de l’église cathédrale, et qu’elle avait donné son nom à la porte latérale de cette église, par laquelle son clergé avait coutume d’y pénétrer.
Les manuscrits de D. Fonteneau constatent qu’à une époque fort reculée, l’église de Saint-Michel était composée de deux églises superposées, dont la première était dédiée à saint Georges, et l’étage inférieur à saint Michel. La partie supérieure, menaçant ruine, fut démolie vers 1743, et l’on ne conserva que la partie inférieure.
Ce monument n’avait, du reste, rien de remarquable ; on y arrivait en traversant le cimetière qui le précédait. Dom Fonteneau pense qu’il n’était pas antérieur au XIIIe siècle.
Quand il fut réparé en 1753, on trouva, dans les fouilles faites, la preuve qu’il avait été construit sur les débris de l’ancienne enceinte de la ville. Des blocs de marbre blanc, couverts de lettres annonçant des inscriptions funéraires, se trouvèrent dans les fondements ; plus tard, en 1839, lorsque l’on creusa les canaux des fontaines publiques, l’opinion émise par D. Fonteneau sur l’existence d’une ancienne porte de ville en cet endroit, pendant la période romaine, parut justifiée par les découvertes qu’on y fit alors.
Le pont Joubert. — Nous apercevons à quelques pas