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MONTIERNEUF.

Les peintures murales du transsept à gauche ont été faites en 1855 par M. Hivonnait (de Poitiers), qui a exécuté en 1858 le vitrail de la chapelle de la Sainte-Vierge.

Les autres vitraux, placés tout récemment, sont dus à MM. Guéritault, peintres verriers établis à Poitiers. Ils sont d’un genre tout différent, et si l’on peut reprocher à l’un d’avoir trop imité dans sa naïve simplicité le faire des siècles les plus reculés, peut-être aura-t-on le droit de trouver les autres un peu trop jeunes.

Ce sont, du reste, deux écoles entièrement opposées, et que nous n’entendons point juger ici. Non est his locus.

Le trésor de l’église actuelle possède une relique dite de Saint-Marc ; mais tout porte à penser que les restes renfermés dans ce reliquaire sont ceux d’un des premiers abbés de Montierneuf, nommé Marc, et non point les restes vénérés du grand évangéliste protecteur de Venise.

Quelques tableaux, qui ne sont pas sans mérite, décorent l’église de Montierneuf. Nous citerons celui qui est suspendu au premier pilier, à gauche, et qui représente les saintes femmes, saint Jean et Nicodème pleurant sur le corps du Sauveur. Ce tableau, mal restauré, parait être de l’école des Carraches.

Dans la chapelle de la Sainte-Vierge se trouve une petite toile avec fond de paysage ; elle est de l’école de Boucher, et représente la Vierge assise, tenant sur ses genoux l’Enfant Jésus, qui semble jouer avec saint Jean. Ce tableau, fort gracieux, est peut-être, comme nous l’avons déjà dit, l’original de ce que nous avons vu dans l’église de Saint-Porchaire, quoique cette dernière composition soit plus vaste, et contienne, de plus, les figures de saint Joseph et de sainte Anne (v. page 51).

En face de la sacristie, un tableau de grande dimension représente saint François Régis prêchant la foi chrétienne ; à ses pieds, des hommes déposent un moribond que les prières du saint vont rendre à la vie. Ce tableau de Heindryck a été horriblement maltraité, et encore plus horriblement restauré.