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FACULTÉ DES SCIENCES.

naient, le plus possible, l’honneur de venir faire décimer dans nos murs leurs brillants états-majors.

Les mœurs, les usages ont changé, et, soit en raison de leur plus jeune âge, soit en raison de l’heureux affaiblissement d’un triste préjugé, nos étudiants d’aujourd’hui ont complètement oublié les dangereuses traditions de leurs devanciers.

Mais si la réputation brétailleuse de notre école s’est éclipsée, elle a fait place à une réputation plus honorable pour elle ; si l’on ne cite plus ses terribles succès dans d’odieux combats, on célèbre ses triomphes dans les luttes plus nobles et plus patriotiques de l’intelligence, et c’est en envoyant ses dignes représentants sur tous les champs de bataille des concours, c’est en faisant inscrire partout ses vainqueurs parmi les maîtres de la science, qu’elle a prouvé depuis un demi-siècle la supériorité incontestable de son personnel et de son enseignement.

Faculté des Sciences. — L’enseignement que se partagent aujourd’hui la Faculté des lettres et celle des sciences était réuni, comme on le verra bientôt, dans l’ancienne Université de Poitiers, sous le nom de Faculté des arts.

La nouvelle Faculté des sciences de Poitiers a été instituée par décret du 22 août 1854. Les cours ont été ouverts deux mois après. Son premier doyen a été M. Chenou, qui a pris, l’an dernier seulement, sa retraite.

Voici les chaires dont elle se compose : mathématiques pures et appliquées, — physique, — chimie, — histoire naturelle.

Elle compte un secrétaire agent comptable, un préparateur de physique, ou préparateur de chimie, un garçon de laboratoire chargé de l’atelier de montage et de réparations.

Chaque professeur fait deux leçons par semaine, et des conférences particulièrement destinées aux personnes qui veulent prendre leurs grades.