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HISTORIQUE.

le suivre ; l’autre, notre confrère désintéressé, généreux[1], mit à notre disposition, avec une rare modestie, pour plusieurs de nos gravures, ce crayon facile auquel il sait si bien joindre, quand il le veut, la plume élégante du chroniqueur ; l’autre, enfin[2], nous permit de pratiquer avec lui ce communisme littéraire de vieille date entre nous, mais qui eût effrayé peut-être toute autre amitié que la sienne, et nous n’avons eu qu’à puiser à pleines mains, aujourd’hui encore comme hier, dans les trésors de ses riches archives.

En ce qui concerne spécialement cette troisième édition, nous avons reçu des communications qui accusent une obligeance amie dont nous ne pouvons mieux témoigner notre reconnaissance à nos éminents confrères[3] qu’en employant à rectifier nos erreurs et à perfectionner l’œuvre qu’ils honorent ainsi, toutes les observations dues à leur bienveillance.

Nous devons donc d’autant plus qu’on a plus fait pour nous ; et si nous avons une crainte fondée, c’est que le cadre où nous avons été forcé de nous enfermer ne nous ait pas permis d’être à la hauteur de notre tâche.

Puissiez-vous, ami lecteur, en accordant à ce petit livre une faveur moins éphémère que celle d’une lecture rapide, aussitôt oubliée, nous autoriser à croire que nous ne sommes pas resté trop éloigné du but que nous nous proposions !

Si l’on s’amusait à rechercher dans les premiers auteurs l’origine des Poitevins et de Poitiers, on y lirait que les paisibles habitants de cette tranquille cité descendent en droite ligne d’Hercule et d’une vierge de nature humaine et serpentine, habitant une île de la Scythie appelée île Sylvestre.

  1. M. Le Touzé de Longuemar.
  2. M. Beauchet-Filleau.
  3. Parmi eux, nous devons citer, tout particulièrement, le savant chef de notre Académie, M. Chéruel.