grande pénurie de subsistances, s’employa, avec la plus rare prévoyance, à l’approvisionnement des grains, la ville de Poitiers vote et consacre ce monument de reconnaissance 1786. »
L’ancien hôtel de l’Intendance est aujourd’hui celui de la succursale de la Banque de France. Prenez-en note, en cas de besoin.
Les deux portes qui suivent sont celles de notre intelligent imprimeur, dont le vaste et important établissement prend chaque jour, en France, une extension croissante, et jouit d’une réputation méritée.
Allons ! si peu que vous ayez à communiquer au public, en observations politiques, critique, littéraire, impressions de voyages (et certes, celui que nous faisons ensemble doit vous fournir ample matière à impressions), entrez, dites un mot, et… vous serez imprimé !
La rue qui vient couper en diagonale la rue de l’Éperon est la rue de l’Ancienne-Comédie, ainsi nommée de la salle de spectacle qui s’y trouvait autrefois et qui a été remplacée par la maison no 16 ; c’était un monument fort laid, fort sale, fort enfumé, sans décoration, sans machines.
Il avait été formé avec les restes d’un ancien jeu de paume, et il en avait tous les défauts. On ne peut imaginer rien de plus triste et de plus maussade. À Poitiers, la troupe des comédiens, comme on disait alors, était à peu près permanente et jouait ordinairement l’opéra.
Les rues du Chaudron-d’Or et de la Galère (noms qui leur viennent d’enseignes de boutiques) nous ramèneront à la place d’Armes.
Notez, en passant, un point essentiel : au milieu de la rue du Chaudron-d’Or, sur la main droite, se trouve le bureau de la poste aux lettres.
Arrivés sur la place d’Armes, repassons devant la salle de spectacle, au-dessous de la méridienne qui fait le bonheur des membres de cet ordre régulier que les historiens modernes appellent indifféremment l’ordre du cherche-midi ou des chevaliers du soleil.