ont démontré que l’église du Xe siècle n’avait d’abord que deux rangs de colonnes intérieures, et que les quatre autres n’ont été ajoutés qu’après coup, lorsque, vers 1080, on a remplacé par des voûtes en pierre, dont il fallait soutenir le poids, les coupoles en bois qui couvraient primitivement la nef. Les transsepts devaient être couverts de même, puisqu’on trouve des traces de peintures sur leurs murs au-dessus des voûtes actuelles. Quant au clocher, dont la décoration extérieure et surtout intérieure montre tant de réminiscences de l’art romain, il pourrait remonter jusqu’à la primitive Église, et c’est contre lui qu’est venue s’appuyer, en l’enveloppant en partie, la construction du Xe siècle.
Pour les reconstructions actuelles, on a établi de puissantes fondations, qui, sur plusieurs points, sont descendues jusqu’à 7 mètres de profondeur et ont dévoré pour 3 000 fr. de chaux hydraulique.
Les murailles et les colonnes élevées sur ces solides fondements étaient déjà en moyenne à plus d’un mètre au-dessus du sol lorsque, le 5 avril 1870, la pierre dite la première a été solennellement posée par M. Samoyault, vicaire général du diocèse. Cette pierre est celle qui forme la seconde assise à gauche du grand portail. Dessous on a placé plusieurs médailles et monnaies commémoratives.
Quand les constructions nouvelles seront achevées, l’église de Saint-Hilaire aura une travée et demie de moins que l’église ancienne. Et pourtant elle ne devra pas paraître, à notre avis, disproportionnée ; voici pourquoi.
Primitivement l’église avait 35 mètres de large, d’un mur à l’autre, dans la nef, sur une longueur de 72 mètres. Mais alors elle n’avait que deux rangées de colonnes, et la nef et chacun des bas-côtés ayant par ce fait une largeur considérable, l’harmonie des proportions exigeait pour la vue un développement considérable aussi dans la longueur.
Quand, au onzième siècle, on changea la couverture qui était de bois, testitudinem, en coupoles et voûtes de