Cet hospice, dont le nom indique la destination, est desservi par les Religieuses Filles de la Sagesse ; il est disposé pour 150 lits.
153. — Faubourg et église de Saint-Saturnin. — Ce faubourg, qui fut, comme aujourd’hui, l’un des plus considérables de la ville, est situé à l’est, sur la route du Berry. Il existait très-anciennement. Il en est fait mention au XIe siècle. En 1077, il fut donné à l’abbaye de Montierneuf par le fondateur de ce monastère, Gui-Geoffroy, lequel y joignit les redevances imposées aux tanneries nombreuses qui y étaient alors situées, et qui se replièrent plus tard sur la rive gauche, pour être mieux protégées. Il fut brûlé le 12 juillet 1116.
L’église de Saint-Saturnin ou Saint-Sornin existait dès 1149, époque à laquelle sa possession fut confirmée au monastère de Saint-Cyprien par Geoffroy, archevêque de Bordeaux.
Cette église, qui était église paroissiale (la paroisse comptait 500 communiants), existe encore en partie sur la gauche en montant vers la pierre levée ; elle n’offre rien de remarquable.
153. — La pierre levée. — Qu’était-ce que la pierre levée ? Les uns vous diront que c’était un monument druidique, un dolmen, un autel sur lequel les druides offraient au Dieu qu’ils adoraient des victimes humaines. D’autres, en admettant sa destination religieuse, nieront les sacrifices humains et s’appuieront, pour soutenir cette thèse, sur les nobles sentiments et les principes philosophiques des prêtres gaulois : comme si toutes ces belles choses avaient empêché naguère d’autres sacrifices humains ! Enfin certains, moins profondément savants, vous apprendront que sainte Radégonde portait cette pierre sur sa tête pour la poser où elle est, tandis qu’elle tenait les piliers dans son tablier de mousseline. L’un d’eux étant tombé, le diable, que l’érection de ce monument contrariait sans doute, emporta le pilier, ce qui fit