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APPENDICE.


N’oublions pas, non plus, que, selon les temps, le chef de France vit ses fleurs de lis — sa seule signification « honorable », pour nous servir d’un terme technique — disparaître et lui laisser l’éloquente nudité de son simple champ d’azur.

Et mieux valait cent fois cette mutilation maladroite, que les sottes propositions des vaillants héraldistes du jour, offrant, selon l’heure et le vent politique, de remplacer par des tours, des abeilles ou des étoiles les signes proscrits !!

On en était un peu là, lorsque, sous une administration municipale intelligente, vint enfin la pensée de sortir de l’anarchie héraldique des derniers temps et de faire rechercher avec soin la composition authentique du vieux blason de la cité, afin de le fixer pour son emploi officiel.

Chargé de cet honorable mandat, et après en avoir conféré le plus consciencieusement qu’il fût possible avec nos plus compétents confrères, l’archiviste du département de la Vienne, le bibliothécaire de la ville de Poitiers, et l’un des dignitaires de la Société des Antiquaires de l’Ouest — mais en dehors de la savante compagnie, dont la responsabilité sur ce point ne devait dès lors être aucunement engagée — nous proposâmes d’adopter en

principe, et comme étant plus usuel, le « scel au lion », et de choisir « le type du sceau du XIVe siècle », ce qui fut fait.

Mais, quant au dessin même, il est nôtre, et nous