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LES AUGUSTINS.

tites filles pauvres ; les deux externats payants et l’école gratuite se partagent par moitié 160 élèves.

C’est remplir exactement les intentions qui ont enfanté cette congrégation.

Les statuts règlent, à cet égard, d’une manière fort sage, à quels membres est confié le soin de présider aux classes gratuites ou au pensionnat, et les précautions, que les supérieurs ou supérieures doivent prendre dans l’intérêt de l’éducation littéraire et religieuse des écoles.

L’adoration perpétuelle du Très-Saint-Sacrement de l’autel était aussi un des principaux devoirs de la congrégation : elle a lieu de nuit et de jour et successivement, eu égard au nombre et aux occupations des membres de la maison.

Au moment de l’adoration, on revêt le long manteau d’écarlate, qui tranche majestueusement sur le reste du costume, qui est de laine blanche.

Les prêtres de la Grand’ Maison ou de Picpus, après avoir eu à Poitiers un pensionnat florissant qui fut dispersé en 1828 par les tristes ordonnances de cette époque, étaient réduits depuis quelques années à une simple école primaire. Profitant de la loi de 1850, ils ont organisé une institution secondaire, qui a compté, en 1870, près de 200 élèves (cent pensionnaires).

Revenons un peu sur nos pas, suivons de nouveau la rue ex-Impériale ; à droite s’élève la chapelle de l’établissement, dont les grosses œuvres n’étaient pas terminées au moment où nous écrivions notre 2e édition et qui est aujourd’hui un monument.

Quelques critiques de détail n’enlèvent point à cette œuvre le mérite réel qu’il est juste de lui reconnaître.

Ce qui est justice aussi, c’est de rappeler ici que les Pères de Picpus comptent des martyrs parmi les victimes de la Commune de Paris, en mai 1871.

Nous sommes arrivés sur la place d’Armes ; reprenons notre course régulière.

Les Augustins. — Le portail en style du XVIIe siècle,