gereuses des tropiques semblaient retenir un dernier reflet du soleil couchant.
Le Père Brown relut trois fois les mots tracés sur le papier. Il ne s’y trouvait qu’une phrase : « Je me suis frappé moi-même, et pourtant je meurs assassiné ! » de l’écriture inimitable, pour ne pas dire illisible, de Léonard Quinton.
Puis le prêtre, sans se dessaisir du papier, se dirigea vers la serre, où il rencontra son ami dont le visage semblait exprimer l’énergie du désespoir.
— C’en est fait, dit Harris.
Dans le merveilleux décor artificiel des cactus et des azalées, ils trouvèrent Léonard Quinton, poète et romancier. Sa tête avait glissé, parmi les coussins du sofa, et ses longues boucles rousses balayaient le sol. Dans son flanc gauche se trouvait enfoncé le bizarre poignard qu’ils avaient ramassé dans le jardin, et sa main inerte en tenait encore le manche.
Au dehors, l’orage avait éclaté subitement et le jardin et les vitres étaient obscurcis par la pluie. L’attention du Père Brown semblait beaucoup plus attirée par le papier que par le cadavre. Il le considéra de tout près, comme s’il avait voulu le déchiffrer dans la pénombre. Puis il l’éleva contre le jour et, au même instant, un éclair si brillant l’enveloppa que le papier en parut noir.
Puis l’obscurité tomba, avec un puissant roulement de tonnerre. Après le dernier coup, la voix du Père Brown s’éleva dans l’ombre :