d’un ermite hindou qui forçait un colonel anglais à se tuer, par la seule force de sa volonté. Il me montra les dernières pages et me lut même le dernier paragraphe qui se terminait à peu près ainsi : « Le conquérant du Pundjab, qui n’était plus qu’un squelette jauni mais encore gigantesque, parvint à se dresser sur son coude et murmura, dans un souffle, à l’oreille de son neveu : Je me suis frappé moi-même ; et pourtant je meurs assassiné ! » Par une chance extraordinaire, il se fit que ces derniers mots se trouvaient écrits au sommet d’une nouvelle page. Je quittai la chambre et sortis dans le jardin, enivré à l’idée de cette merveilleuse occasion qui s’offrait à moi.
« Nous nous promenâmes autour de la maison, et deux autres incidents vinrent encore favoriser mes plans. Vos soupçons se portèrent sur un Hindou, et vous trouvâtes un poignard dont cet Hindou aurait très bien pu se servir. J’en profitai pour fourrer ce poignard en poche, et je retournai dans le bureau de Quinton, dont je refermai la porte à clef ; puis, je lui administrai son soporifique. Il ne voulait pas répondre à Atkinson, mais je l’engageai à le faire, parce qu’il me fallait avoir la preuve que Quinton était vivant, au moment où je quittais son bureau pour la deuxième fois. Quinton était couché dans la serre, et je repassai dans le bureau. Je suis assez habile de mes mains et, en moins de deux minutes, j’accomplis tous mes préparatifs. Je jetai tout le reste du roman de Quinton dans le foyer, où il fut consumé. J’observai alors que