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CHAPITRE XIII

À LA POURSUITE DU PRÉSIDENT

Le lendemain matin, cinq personnes, encore un peu étonnées, mais joyeuses, prenaient le bateau de Douvres.

Le pauvre vieux colonel aurait eu quelque raison de se plaindre, ayant dû se battre successivement pour deux partis qui n’existaient pas, puis ayant été assommé d’un rude coup de lanterne de fer. Mais c’était un vieillard magnanime. Content de savoir que ni les uns ni les autres ne jouaient de la dynamite, il accompagna les voyageurs jusqu’au quai et manifesta une fort bonne humeur.

Les cinq détectives réconciliés avaient une foule de détails à se communiquer.

Le secrétaire dut expliquer pourquoi ils s’étaient affublés de masques afin de pouvoir atteindre l’ennemi sous les dehors de conspirateurs. Syme dut expliquer pourquoi lui et ses amis avaient pris la fuite avec une telle célérité à travers un pays civilisé.

Mais tous ces menus faits, tous ces petits mystères, dont maintenant ils avaient le mot, étaient dominés par la masse énorme de la seule énigme qui restât insoluble. Que signifiait tout