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Page:Chevalier - Les derniers Iroquois, 1863.djvu/153

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— Indignement, très-indignement, interrompit le lieutenant.

— Mais, reprit le magistrat, avant toute chose, il faudrait vous changer, sir William.

À ces mots, Léonie ne put maîtriser un éclat de rire ; madame de Repentigny elle-même eut bien de la peine à garder son sérieux.

Le grand connétable poursuivit :

— Il y a encore une pièce de libre ici ; passez-y, sir William. Avec de l’eau chaude et de la potasse, vous enlèverez le plus gros des plumes. Deux de mes hommes vous aideront. On est aller chercher vos vêtements. Quand vous serez habillé, je me tiendrai à votre disposition pour procéder à l’enquête.

— Non, non, repartit vivement l’officier, pas d’enquête sur cette affaire, je vous prie, monsieur, elle me rendrait la fable de la garnison. Étouffons-la plutôt.

— Comme il vous plaira, sir William.

— Monsieur le grand connétable, reprit le lieutenant, d’un ton plus bas, voulez-vous avoir la bonté de faire mes excuses aux dames de Repentigny ; je ne puis me présenter à elles, vous comprenez !

— Parfaitement, parfaitement, sir William. Si elles y consentent, je les reconduirai même à Lachine, en emmenant mon prisonnier.

— Je vous demanderai encore le secret…

— Sur votre aventure ?