Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/110

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En 1891, elle fit un séjour en Angleterre. Là, elle se sentait bien chez elle, appréciée dans les cercles mondains, comme dans les milieux de la plume et de l’action. On lui savait gré d’être « une Lady » autant qu’une femme de lettres, de jouir et de laisser jouir de la conversation, sans arrière-pensée d’interview ou d’article d’actualité.

En Angleterre, comme à Paris, de nombreux Américains et Américaines, toute l’élite des écrivains, s’empressaient de se faire présenter à celle qui était depuis longtemps, près du public français, l’interprète de leur activité littéraire. De sincères amitiés s’étaient nouées entre elle et des femmes de grand mérite : Mrs Fields dont le salon à Boston rappelait nos célèbres Salons d’autrefois ; la romancière Sarah Orne Jewett, Miss Grace King, l’historienne de la Louisiane. Tout attirait vers les États-Unis son esprit libéral, curieux de cette autre