souvent lourde à ses épaules, ne s’était pas allégée. Elle la portait, malgré les années et la maladie, avec le même courage silencieux. « Nous ne gardons (écrivait-elle) quelque force d’âme qu’à la condition de nous défendre à nous-mêmes tout attendrissement sur notre propre compte. Ce n’est pas en s’épanchant qu’on arrive à ce but[1] ».
Aux étrangers, elle apparaissait donc tranquille et sereine, les accueillant avec ce large esprit de sympathie qui était en elle, goûtant ce qu’elle appelait « le plaisir de faire plaisir », offrant avec une grande générosité l’appui de son influence et de sa situation littéraires. Les services qu’elle a rendus furent sans nombre, et plus d’une fois rendus à ses propres dépens. Un seul fait en donnera l’idée. Une jeune fille suisse était venue lui demander des ren-
- ↑ Lettre à Miss Grace King.