Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/177

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mit l’imprudence d’une course à Paris, pour aller voir M. Brunetière qu’on lui disait très mal. Elle y gagna une pneumonie aiguë dont elle faillit mourir. « Personne n’est reçu chez moi, on ne me dit pas qui vient[1] ». Cette fois encore, son énergique constitution triompha. Le printemps la retrouva debout et presque la même. Durant l’été, des amies vinrent successivement près d’elle, sentant que chaque heure était précieuse, voulant jouir de cette créature d’élite, tandis qu’on la possédait encore.

Les questions qui l’avaient tant occupée ne cessaient pas de s’imposer à elle : « Je dois recevoir et parler le moins possible. Justement une nuée d’intéressantes américaines m’est arrivée : Mrs Johnstone, du Century, Miss Mornas, la présidente de Bryn-Mawr[2], Miss Gar-

  1. Lettre à Mlle de la Vaissière.
  2. Collège de jeunes filles.