Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/32

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printemps passe au plus profond de nous-mêmes, imprégnée de beaux vers d’une belle pensée ; notre jeunesse est évoquée en même temps que l’aspect du vieux livre sur lequel une figure aimée se penchait avec la nôtre ; tout cela rapide comme la palpitation même du cœur qui goûte ce qui est immortel ».



III

Une date inoubliable des années d’éducation est pour chacun de nous celle du premier voyage. Thérèse de Solms avait quatorze ans, lorsqu’avec sa mère et son grand-père elle se rendit à Cologne, pour y rencontrer une jeune cousine danoise qui devait partager désormais sa vie et ses études. Thérèse avait des compagnes de jeux et de cours dont plusieurs demeurèrent ses amies les plus fidèles. Mais cette fois, il lui semblait réaliser son rêve de posséder une sœur, une autre elle-