Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/70

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dans ses moments de plus grandes souffrances physiques ou morales sont les plus gaies et les plus brillantes. « Ce n’est pas elle par les faits, les situations, la nature des personnages, mais c’est elle, et vivante tout entière, dans ce détachement de tout ce qui est personnel, secret de toute libération ; c’est elle par la large, profonde et délicate compréhension des choses et des gens. L’inconnaissance où nous sommes les uns des autres, le mur qui nous borne et nous sépare de tout ce qui n’est pas nous, ce mur était tombé pour elle ou du moins il avait reçu la brèche la plus large, le jour où, non plus possédée par la souffrance, mais l’analysant et donc la possédant à son tour, elle n’eût plus que le souci de mieux comprendre, de mieux compatir, pour mieux encourager et mieux guérir[1] ».

  1. Mlle de la Vaissière, Conférence citée.