Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/75

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figures masculines sont singulièrement réelles.

Si un penchant à l’ironie rend sa plume un peu satirique, la bienveillance reprend le dessus dans l’ensemble du récit. Elle veut qu’on montre « les sentiments humains et non leurs maladies, le beau côté de la tapisserie et non son envers ». Comme elle croit à l’influence de la volonté bonne ou mauvaise sur la direction de la vie, elle affectionne les caractères de jeunes filles qu’elle pose souvent au centre de son action et conduit parfois au-delà du mariage pour les développer complètement. Toutes sont des sœurs très diverses, mais ayant entre elles un air de famille, dû sans doute à ces qualités que leur créatrice sut leur donner, les prenant en son propre cœur. Elles sont avant tout, « des consciences ». Elles regardent la vie bien en face, ne se disant pas qu’elles ont droit au bonheur, ainsi que notre