Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/85

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jouis d’avoir au moins ce reflet de sa vieillesse[1] ».

L’automne de la vie, meilleur que son printemps, apportait à Thérèse Bentzon, cette noble possession de soi qui, sachant ce qu’elle peut demander à la destinée, remerciant Dieu des dons reçus, se repose dans la satisfaction de la tâche accomplie et des résultats atteints. Tout à la fin, Mme Bentzon disait : « J’ai eu beaucoup de bonheur dans ma vie. » Pour qui sait de quelles épreuves cette vie fut traversée, ce mot est une révélation d’âme. Elle écrit encore (et combien d’entre nous devraient profiter de cette réflexion) : « Vous avez raison, rien ne vaut un travail intéressant pour absorber et éteindre les pensées tristes. Quand je vous dirai que, le soir, je me félicite quelquefois d’avoir échappé à ces coups de couteau inté-

  1. Lettre à Mlle Bolot d’Ancier.