Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

invisibles, quoique très proches[1] ».

Ce souvenir constant, elle le portait encore dans un vieux château de la Sarthe qui avait vu ses joyeuses vacances d’enfant et dont elle aimait la paix bienfaisante. « Tous les jours, je suis en extase devant les couchers de soleil où les masses magnifiques des hautes futaies se détachent si noires sur le ciel rose. » Elle y trouvait « la poignante douceur de parler du passé » et au douloureux anniversaire « dormant ou éveillée, de repasser les détails d’un irréparable malheur[2] ».

L’année précédente, c’était Parays qui avait abrité son premier été de solitude, Mme Delzant décrit son ravissement en apercevant au loin, durant une excursion, les sommets des Pyrénées, et aussi le plaisir que lui fit un bouquet de roses. « Elle le prit, l’agitant, lui parlant, me donnant

  1. Lettre à Mlle Bolot d’Ancier.
  2. Lettre à Mlle Bolot d’Ancier.