Page:Chevalier - Peaux-Rouges et Peaux-Blanches, c1864.djvu/145

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çait, notre Indien fut tellement frappé de terreur, qu’il rebroussa chemin, et prit le plus large des deux autres sentiers. »


« Gloire au plus noble, etc.


« L’ayant suivi pendant le même espace de temps que le premier, il trouva la même chose. Sa frayeur s’éveilla de nouveau et il fut obligé de prendre le troisième sentier, le long duquel il marcha une journée entière sans rien voir. Soudain, une montagne d’une blancheur merveilleuse frappa ses regards. Quoique étonné au plus haut point, il s’arma de courage et avança pour l’examiner. »


« Gloire au plus noble, etc.


« Arrivé à son pied, il ne vit plus aucune trace de chemin. Cela le plongea dans une tristesse profonde, car il ne savait plus comment poursuivre sa route. Dans cette conjoncture, il regarda de tous côtés, et découvrit une femme assise sur la montagne. Elle était d’une beauté ravissante, et la blancheur de sa robe surpassait celle de la neige. »


« Gloire au plus noble, etc.


« La femme lui dit dans la langue qu’il parlait : « Tu parais surpris de ne plus trouver de chemin pour parvenir au terme de tes désirs. Je sais que tu cherches le Maître de la vie. La route qui conduit à sa demeure est sur la montagne. Pour y arriver, dépouille tous tes vêtements, lave ton corps dans la rivière qui coule près de toi, et ensuite gravis la montagne. »


« Gloire au brave, etc.


« L’Indien obéit ponctuellement aux ordres de la femme. Mais il restait une difficulté à surmonter. Comment atteindre le sommet de la montagne, qui était escarpée, sans un sentier, et unie comme