Page:Chevalier - Peaux-Rouges et Peaux-Blanches, c1864.djvu/146

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une glace ? Il demanda conseil à la femme. — « Si tu souhaites réellement, dit-elle, de voir le Maître de la vie, tu dois grimper en te servant seulement de la main et du pied gauches. »


« Gloire au plus brave, etc.


« Cela paraissait presque impossible à l’Indien. Cependant, encouragé par la femme, il commença de monter, et réussit avec beaucoup de peine. Parvenu au sommet, il fut étonné de ne voir personne, la femme avait disparu. Il se trouva seul et sans guide. Trois villages inconnus étaient en vue. Ils différaient du sien par leur construction, et étaient beaucoup plus beaux et plus réguliers. »


« Gloire au plus brave, etc.


« Après quelques moments de réflexion, il prit le chemin du plus attrayant. Il n’était plus qu’à quelques pas du village, quand il se rappela qu’il était nu. Alors, honteux, incertain, il s’arrêta. Mais une voix lui dit de s’avancer et de marcher sans crainte puisqu’il s’était purifié. Il marcha donc fermement jusqu’à un endroit qui lui parut être la porte du village. »


« Gloire au plus brave, etc.


« Tandis qu’il considérait l’extérieur du village, la porte fut ouverte et l’Indien vit venir à lui un bel homme tout vêtu de blanc, qui lui dit qu’il allait satisfaire ses désirs en le menant devant le Maître de la vie. Et aussitôt il le conduisit dans un lieu d’une incomparable beauté, où il vit le Maître de la vie qui le prit par la main et lui donna pour siége un chapeau bordé d’or. »


« Gloire au plus brave, etc.


« Craignant de gâter le chapeau, l’Indien hésitait à s’asseoir ; mais, en ayant de nouveau reçu l’ordre, il obéit sans réplique. Alors