— Et moi, je dispose, répliqua le Mangeux-d’Hommes
avec un coup d’œil sévère à l’interrupteur, qui se
rassit en maugréant.
On applaudit chaudement au mot du capitaine, et Barthélemy
reprit :
J’étrillons messieurs les Anglés,
Qu’avions voulu faire les mauvés,
Qu’avions voulu faire les mauvés,
Dame ! c’est qu’ils ont trouvé des drilles,
Qu’avec eux ont porté l’étrille.
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— Ta chanson, dit Jésus, ne manque pas de sel, mais
je voudrais, ce soir, quelque chose qui sentît le trappeur.
Voyons, toi, Jacques-le-Majeur, qu’as-tu dans ton sac ?
— Moi, je ne connais que la Gloire des Bois-Brûlés[1].
— Eh bien ! conte-nous la Gloire des Bois-Brûlés.
— Avec plaisir, capitaine, fit Jacques-le-Majeur, qui
tout aussitôt s’écria :
Voulez-vous écouter chanter (bis)
Une chanson de vérité, (bis)
Le dix-neuf de juin, la bande des Bois-Brûlés
Sont arrivés comme de braves guerriers.
En arrivant à la Grenouillère,
Nous avons fait trois prisonniers,
Trois prisonniers des Arkanys,[2]
Qui sont ici pour piller notre pays.
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- ↑ Cette chanson a trait à un combat sanglant qui eut lieu en
1818, à la rivière Rouge (Voir la Huronne), entre les Bois-Brûlés
et les gens de lord Selkirk. On la chante toujours avec enthousiasme
dans les réunions de trappeurs canadiens.
- ↑ Habitants des îles Orkneys.