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CHAPITRE XIV

LA FUITE ET LES MERVEILLES DU LAC SUPÉRIEUR (suite)


La Portaille, disent les aventuriers français du Nord-Ouest, dans leur langage si imagé, si vivement énergique ; le Portail, écrirait un puriste ; Cave Rock, traduisent les Anglo-Saxons, dénaturant, comme ils l’ont fait partout en Amérique, le nom primitif, et affaiblissant, dans leur pauvre traduction, l’idée attachée à la chose par les premiers découvreurs ; la Portaille occupe une place prééminente entre les colossales singularités des Rochers-Peints.

C’est une sorte de tour quadrangulaire, qui se projette dans le lac Supérieur, avec des pans coupés à pic et dont la base est percée, sur trois faces, par trois ouvertures immenses assez semblables au portique d’un temple. Ce