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Le Roman anglais de Notre Temps La majeure partie de ses Pîain Taies from tke HiUs furent écrites quand il n'avait pas encore vingt ans. On discerne sans grande difficulté dans la presse anglo- indienne de cette époque les exemples tout faits du genre qu'il perfectionna tout en l'exploitant. Toutes ses nou- velles de l'Inde avaient été publiées en sept volumes et plaquettes avant qu'il eût vingt-trois ans. Il est bien vrai que Kipling est devenu le poète et le « novelist > de l'impérialisme britannique. Mais c'est après son retour à Londres en 1890, qui coïncidait avec une réaction du goût public contre les billevesées des décadents et des esthètes. Alors seulement lui vint la grande renommée. Alors seulement le sentiment de sa mission se précisa. Il était jusqu'aux années entre 1890 et 1893 un spécia- liste de l'Inde et du soldat. La franchise et la brutalité relatives de ses nouvelles faisait sensation. Je me sou- viens de l'impression que causèrent en 1890-1891 les premiers récits qu'il publia en Angleterre. Aucune révélation ne peut avoir été plus foudroyante, aucune conquête plus rapide et plus complète. Mats cette révélation fut d'abord littéraire. Cette conquête n'avait rien de moral ou de politique. C'est avec les Seven Seas en 1896 et le Recessional en 1897, c'est par sa poésie, non par ses nouvelles de l'Inde, que Rudyard Kipling est devenu le héraut de l'Empire. Kipling et Wells sont trop appréciés, trop universelle- ment connus chez nous, pour qu'il soit besoin de présenter en détail leur œuvre. D'autres, moins familiers, peu traduits ou mal traduits, demandent au contraire des lettres explicites d'introduction. Il y a trente ans que j'eus l'honneur de faire connaître Rudyard Kipling à son premier traducteur, Robert d'Humières, pendant un séjour en Egypte, ensuite au public français dans les colonnes j a ,tiz B dbvG00gle

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