Page:Chevalley - Le Roman anglais de notre temps.djvu/241

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Jeunes aas un homme au lieu d'un monsieur, « a man instead of a gentleman ». Une carapace mentale de réserve, une armature de convention, doivent d'abord être brisées, Il faut en finir avec le perpétuel souci de se conformer à l'usage, de se modeler extérieurement sur autrui, avec la volontaire habitude de ne point voir ce qui doit être caché, de ne pas savoir ce qu'il convient d'ignorer. Né dans un presbytère anglican (comme J. D. Beresford), Wilfred Homby échappe au destin de clergyman et devient architecte (comme Beresford). Des fiançailles correctes, un mariage confortable, vont l'asseoir dans la respectabilité sourde, muette, et aveugle, où tant d'autres destinées avortent. Mais l'instinct et les nécessités de la vie le forcent à s'établir en garçon dans un quartier louche et une maison médiocre. Des loca- taires de toute origine habitent sous le même toit- ' Le voilà conduit à mêler son existence aux leurs. Le senti- ment de l'égalité, de la solidarité, se fait jour en lui. La trahison providentielle de sa fiancée l'émancipé. La maison de Keppel Street agit sur lui comme une couveuse sur un œuf. Il découvre que la locataire du premier étage, Miss Rose Whitîng, est une femme galante, et, comme le nigaud qu'il est, il passe à son égard par des alternatives enivrantes de tentation et de répulsion. Le gérant dé la maison est un ineffable Allemand naturalisé, mélange de ruse et de candeur, de cupidité et de lâcheté. Wilfred Homby commet d'abord la niaise erreur d'imaginer que les autres femmes de la maison sont du même type que la Whiting. Or, ces trois irrégulières sont bien des révoltées, mais honnêtes, sincères, respectables. La plus âgée, Mrs. Hargreaves, a quitté son mari, à quarante ans. La plus jeune, Judith, que Wilfred Hornby ne tarde pas Q j a ,tiz B dbvG00gle

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