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auteurs reposent sur des bases presque toutes hypothétiques, et c’est aux savants de nos jours qu’appartient la gloire des découvertes entreprises depuis si longtemps et poursuivies à travers tous les âges avec une ténacité qui prouve leur importance.

Berzélius, Thénard, puis Prévost et Dumas, Orfila, etc., sont parvenus les premiers à signaler les véritables parties constituantes du sang.

Enfin, ces investigations devaient acquérir un nouveau degré de perfection par des travaux plus récents, accomplis dans le but d’établir les quantités respectives des divers éléments constitutifs du liquide nourricier. Ainsi ont été facilitées les recherches entreprises dans le but de connaître les altérations qu’il peut subir dans les diverses maladies.

Nous nous proposons, comme il a été dit déjà, de recueillir et de résumer les observations produites à ce sujet.

Le sang, quelle qu’en soit la couleur, rouge, vermeil ou brun foncé, est un liquide épais, sa saveur est salée et nauséabonde. Il a une odeur particulière, qui varie chez les divers animaux, et elle est généralement plus prononcée dans les individus du sexe masculin.

Chez les animaux supérieurs on trouve deux espèces de sang : le sang artériel, qui est d’un rouge vermeil, va des poumons au ventricule gauche du cœur, et de là dans les artères ; le sang veineux, qui est d’un brun foncé, arrive de toutes les parties du corps, entre dans le ventricule droit du cœur, d’où il passe dans les poumons pour devenir rouge vermeil.

La couleur du sang envisagée dans différents organes