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sorte que j'espère les voir sous quelques jours tota- lement extirpés. Alors les lecteurs, trompés par ces écrits funestes, rendront justice au vrai Ami du peuple^ non. moins ennemi de la licence que pas- sionné de Tordre, de la paix et de la liberté.

(( Je dois dire que mon cœur gémit encore des blessures cruelles faites par ces lâches assassins à une multitude de citoyens dont je n*ai aucune raison d^ at- taquer le civisme. N'ayant pu encore me procurer tous ces malheureux écrits, et ne pouvant réparer en détail les maux qu'ils ont causés à mon insu, je m'inscris en faux contre tout ce que contient de calomnieux et d'outrageant les numéros qui ont paru depuis le 22 janvier 1790 jusqu'à ce jour, et j'invite tous ceux qui ont à se plaindre de ces faus- saires, de se joindre à moi pour en assurer le châti- ment. »

Il faut croire que cette ligue de misérables folli- culaires était bien épaulée, car les numéros qui sont parvenus jusqu'à nous témoignent de leur opiniâtre persistance; aussi, dans les numéros de VAmi du peuple^ des 25, 28 mai et 1*' juin, nouvelles récla- mations de Marat, qui sentait peser sur lui, chaque jour davantage, la responsabilité des infamies de cette nuée de vampires qui semaient partout le poi- son de leurs calomnies.

Déjà un sieur Hugon de Basseville, volontaire du bataillon des Filles-Saint-Thomas, fait circuler contre Marat une violente diatribe basée sur les