Page:Chevremont - Marat, index du bibliophile et de l’amateur de peintures, gravures, etc., 1876.djvu/210

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49S FAUX NUMÉROS

Cependant j'achète tous les jours votre feuille, et je lis avec plaisir ce qu'elle contient.

« Quelle a été aujourd'hui ma surprise de voir entre les mains de quelqu'un un Journal intitulé comme le vôtre, mais bien différemment conçu. Je vois un écrivain incendiaire crier aux armes. Ce plat folliculaire sans génie et sans style nous dit que le 17 de ce mois la capitale devait être le théâtre de la contre-révolution et le commencement de la guerre civile...

« Paris, 17 mai 1790.

« Lestage, étudiant en chirurgie. »

Réponse de M. Marat.

ce M. Lestage ne s'est point trompé. Un ex-avocat sans lumières et sans littérature contrefait ma feuille. Au lieu de parler à Tesprit et à la raison des lec- teurs, il imagine des faits capables de faire tourner la cervelle aux vieilles femmes. Tout homme sensé méprise ses causes incendiaires, et les sots s'en anmsent. Je préviens M. Lestage qu'il reconnaîtra ma feuille à mon style, aux vérités authentiques que j'an- nonce et à ma dernière note. »

Note de TAuteur (de ce faux Ami du peuplé).

« Je déclare qu'un ex-avocat famélique a eu l'im- pudence d'avertir le public dans sa feuille incendiaire qu'il était le vrai Marat. Tous ses lecteurs ont reconnu, à la première ligne de son premier numéro, son audacieuse imposture; il a escroqué l'argent des sots, en annonçant qu'il était moi. Ce dol ne lui a