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Ces corpuscules pénètrent par les pores de la peau dans l’intérieur du corps de J. Aymar, ils excitent une fermentation dans son sang ; l’élévation du pouls, des sueurs, des syncopes et des convulsions manifestent au dehors cette fermentation.

Les corpuscules sortent du corps d’Aymar en abondance ; ils sont faits de manière qu’ils laissent entrer librement la matière subtile (de Descartes) dans les pores du bois de la baguette, où ils s’introduisent, et qu’ils en embarrassent la sortie. La matière subtile, ainsi gênée dans les pores du bois, le presse dans un sens et lui imprime un mouvement de rotation.

Le Dr  Garnier explique, par cette hypothèse, les différents effets que la baguette de J. Aymar a présentés : leur analogie avec les phénomènes du magnétisme lui paraît si grande, qu’il désigne les corpuscules exhalés du corps d’un meurtrier, ou d’un voleur, par l’expression de matière meurtrière ou de matière larronnesse, et il l’assimile ainsi à la matière magnétique.


§ X. — Lettre touchant la baguette (Mercure de janvier 1693).

83.Elle combat la théorie des corpuscules.


§ XI. — Lettre touchant la baguette (Mercure de février 1693).

84.L’objet de cette Lettre est de montrer qu’il n’y a rien de surnaturel dans le mouvement de la baguette ; conséquemment, rien de magique, rien qui prouve l’intervention du diable. Lors même qu’on rejetterait l’opinion du Dr  Chauvin, il ne faudrait pas