Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/134

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trait à cette cause, ne sort plus de l’état de repos, quel que soit le lieu hors du premier où on le place. On ne connaît donc rien d’analogue à ce tour unique de révolution sur son axe en sens inverse du tour que la baguette a fait d’abord. Certes, un tel effet montre ; trop d’intelligence pour le rapporter à la physique proprement dite, car évidemment le mouvement opéré en second lieu par la baguette est, au point de vue rigoureux de la science, un effet sans cause.

Cet effet présente d’autant plus de difficulté pour être considéré comme réel, qu’il n’appartient pas à Bleton, mais qu’un étranger le lui suggéra, et, d’un autre côté, que tout en déclarant le mouvement de la baguette un simple index, ceux qui croient à sa réalité parlent d’un certain tour de main et d’un mouvement d’épaule presque insensible, qui prouvent, selon moi, la volonté bien arrêtée de produire ce mouvement.

139.Après avoir parlé de l’exactitude des découvertes de Bleton, on cite des faits assez nombreux où il y a eu de sa part méprise et même erreur véritable, et, certes, dire que sa sensibilité à l’impression de l’eau souterraine est telle, que l’action du moindre petit filet peut lui faire croire à l’existence d’une source puissante, ne peut donner une preuve à l’appui de ce qu’on a avancé de la précision de ses appréciations.

En voulant réduire l’aptitude de Bleton à la rigueur d’un fait scientifique, on se demande comment il n’éprouve pas de sensation désagréable de la part de l’eau qu’il voit, comment il peut naviguer, et