Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/187

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nantes et que j’appris l’application que plusieurs organes de la presse avaient faite à ce phénomène de l’explication que j’avais donnée du mouvement du pendule explorateur. Voilà ce qui m’a engagé à traiter ce sujet. C’est donc, je le répète, une cause purement accidentelle. Dès lors, le lecteur ne devra pas s’étonner de la brièveté avec laquelle je traiterai ce sujet et de ce que je n’insisterai guère que sur le mouvement rotatoire des tables, voulant, quant à leur langage, me borner à un résumé historique suffisant pour montrer l’analogie qu’elles peuvent avoir avec la baguette divinatoire répondant aux questions qu’on lui adresse. Par ces motifs, et dans l’impossiblité où je serais, lors même que je le voudrais, de faire un examen critique des écrits concernant les tables tournantes et les tables frappantes on parlantes, en les prenant dans l’ordre de leur publication, je parlerai des phénomènes des tables suivant l’ordre où ils sont parvenus à ma connaissance. Je traiterai en conséquence des tables tournantes, et ensuite des tables frappantes ou parlantes.


§ I. — Des tables tournantes.

177.Je l’avoue, lorsque j’entendis parler des tables tournantes et que j’appris qu’on en avait expliqué le mouvement rotatoire conformément à l’explication que j’avais donnée en 1833 du mouvement du pendule explorateur, l’explication me parut fondée, et malgré toutes les objections qu’on y a faites, je la crois vraie encore dans bien des cas, comme je le dirai dans la IVe partie. Quant à présent, je vais parler des faits dont j’ai été témoin ; en les exposant méthodi-