Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/227

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

voulut rendre publique (91-93), ne peut admettre raisonnablement que dans l’affaire criminelle de Lyon il n’y ait pas eu d’illusion de la part de beaucoup de gens, tromperie de J. Aymar, si celui-ci n’avait pas reçu des renseignements sur lesquels il crut devoir garder un silence absolu. En définitive, l’homme qui se montra si impuissant à Paris, qui dans plusieurs occasions chercha à donner le change sur son ignorance et se montra assez âpre au gain, doit inspirer aux esprits raisonnables bien des doutes sur les faits si extraordinaires qu’on lui attribue dans l’affaire criminelle de Lyon relativement à la poursuite des assassins. D’après l’impuissance de J. Aymar à Paris et du manque de délicatesse dont il fit preuve, je ne puis admettre la réalité des faits extraordinaires dont il serait l’auteur, et il est heureux, pour la justice des hommes, que le père Ménestrier ait déclaré que les juges de Lyon ne voulurent avoir aucun égard à ces indications (celles de la baguette), en condamnèrent les épreuves et ne firent leur procédure que sur les interrogations faites au bossu et sur les indices des témoins qui l’avaient vu entrer dans la maison (115, page 94).

243.Enfin, pour appuyer ma conclusion, je rappelle les faits suivants :

1°. En 1702 on voyait, dit le père Lebrun, auprès de la ville de Salon, des puits d’une effroyable profondeur creusés inutilement sur les indices trompeurs qu’avait donnés la baguette (125) ;

2°. Le maréchal de Boufflers ne put se procurer de