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Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/237

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périences résultant du concours de plusieurs personnes, est la raison pourquoi tout esprit sérieux refusera de se rendre dans un salon pour y voir, dit-on, des expériences auxquelles coopéreront plusieurs personnes qui lui sont aussi inconnues que le maître de la maison où on le prie d’aller. Jamais, dans une telle réunion, des expériences ne deviendront un sujet d’étude ; les convenances vous ôtant toute liberté de les répéter, de les modifier, et de les soumettre à un contrôle suffisant pour vous donner une conviction.

259.Enfin, un motif aurait diminué beaucoup le désir que j’aurais pu avoir de multiplier mes observations sur les tables tournantes, c’est la connaissance que j’ai eue des expériences de M. Faraday : leur conformité avec celles que j’avais imaginées, ma grande estime pour leur auteur, l’analogie de l’interprétation qu’il en a donnée avec mon explication du pendule explorateur, m’ont fait penser que de nouvelles expériences de ma part auraient été tout à fait superflues.

260.M. Faraday, après avoir constaté que dans le mouvement de la table déterminé par des personnes de parfaite bonne foi, il n’y avait aucun effet électrique ni magnétique, a parfaitement démontré que le phénomène est produit par une pression des mains, qui est dirigée latéralement ou, comme il le dit, horizontalement. Il fit deux expériences principales pour mettre cette pression latérale en évidence.

La première consistait à superposer quatre ou cinq morceaux de carton à surface polie, entre chacun desquels il mettait de petites pelotes d’un mastic de