Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/262

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ajoutés, ou parce que ceux du modèle auront été mieux sentis et plus prononcés pour l’effet que l’artiste s’est proposé de produire.

310.En définitive :

1°. L’explication que je viens de donner avec les développements qui en sont les conséquences, me semblent présenter la connaissance de la physionomie en action ou, en d’autres termes, de la mimique, sous un jour à la fois et plus clair et plus scientifique qu’elle ne Tétait auparavant, précisément à cause de l’étude du principe qui démontre si clairement l’intimité du mouvement des parties de nous-même, avec la pensée qui y est afférente. Toute personne qui désormais voudra l’étudier de ce point de vue, l’envisagera d’une manière et plus claire et plus positive qu’elle ne l’aurait fait du point de vue où on l’a étudiée généralement.

2°. Une action interprétée par d’habiles acteurs, ou même représentée par la peinture et encore exprimée par la parole écrite, peut avoir, indépendamment d’un sens moral dont l’appréciation parfaite n’appartient qu’aux esprits cultivés, un langage moins élevé, plus accessible aux masses, qui pourra avoir des inconvénients plus ou moins graves pour l’individu aussi bien que pour la société.

3°. En descendant de l’effet moral le plus élevé qu’une œuvre d’art peut produire sur les esprits cultivés, aux effets ordinaires que les masses éprouvent, on parvient à s’expliquer l’influence que cette œuvre peut exercer en provoquant des tendances