ouvriers attesterait qu’entre leurs mains elle servait, avant le XVe siècle, à découvrir les métaux ; mais si on adopte l’opinion contraire, on est conduit, avec plusieurs auteurs, à n’en faire remonter l’usage qu’à la fin du ve siècle ou au commencement du XVIe. Quoi qu’il en soit, de l’Allemagne il est passé d’abord en Flandre, puis en Angleterre, en Suède, en France, en Italie, en Espagne, etc.
57.Paracelse, qui vécut de 1493 à 1541, condamne dans ses livres l’usage de la baguette comme incertain, trompeur et illicite ; un des partisans de Paracelse, Goclenius, auteur de Traités sur la vertu des plantes et l’onguent des armes, croit à son efficacité sans le condamner.
Agricola traite avec quelque détail, à la fin du IIe livre de son Traité de Re metallica, imprimé à Bâle en 1546, de la baguette divinatoire pour découvrir les mines, mais il n’a pas foi en ses indications. Il ne conçoit pas comment elle pourrait tourner sur son axe en vertu d’une action que l’on compare à celle du magnétisme sur le fer.
Belon, du Mans, en 1554 dit, dans son Voyage (liv. I, chap. L, pag. 45) : « Les ouvriers (de la mine de Siderocapsa, située en Macédoine, près de la Servie), qui beschent la mine dedans terre, et qui tirent à mont, n’ont point l’usage du caducée qui, en latin, est nommé virga divina, dont les Alemans usent en espiant les veines. »
Philippe Mélanchthon, qui vécut de 1497 à 1560, passe généralement pour avoir attribué à la sympathie du coudrier pour les métaux l’usage de la baguette,