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DANS L’INDE
EN MER
3 novembre 1888.
Nous passons à la hauteur de Massaouah. Voici trois jours que nous descendons tout droit dans le sud. Un beau matin, comme les lignes blondes du Sinaï s’évanouissaient à l’horizon, nous sommes entrés dans les régions brûlantes. — Chaleur molle et moite, où tes membres semblent se dénouer, où tout l’être fond et se défait, chaleur humide qui, nuit et jour, accable et prosterne. Par instants, les vêtements brûlent : on voudrait les arracher. On en descend plus aux heures des repas ; la journée passe, et l’on reste inerte sur la même chaise longue. Malgré la double tente qui, de tous cotés,