méditations dont la première s’appelle Mutta bhavana ou réflexion sur l’amour.
Pensant à toutes les créatures vivantes et songeant quelle félicité serait la sienne s’il était lui-même affranchi du chagrin, de la passion, des mauvais désirs, il souhaite à tous les étres cette félicité. Puis, à l’endroit de ses ennemis, ne se souvenant que de leurs bonnes actions, il s’efforce en toute sincérité de leur souhaiter tout le bien qu’il pourrait chercher pour lui-même.
La seconde méditation (Karuna bhavama)est celle de la pitié. — Pensant à tous les étres qui souffrent et s’efforçant de concevoir leur douleur, il tâche d’y compatir et d’éveiller en soi le chagrin des autres.
La troisième est la méditation sur la joie (Mudi tha bhavana). Pensant à tous les êtres qui sont heureux ou qui croient l’être, le religieux se figure le bonheur des autres et se réjouit de leur joie.
La quatrième méditation (Asuba bhavana) celle de l’impureté. Pensant à la bassesse et aux souillures des corps, aux horreurs de la maladie, le moine, se dit que toutes ces misères passent comme l’écume de la mer, qu’elles n’existent que par l’éternelle succession des naissances et des morts, et que cette succession n’est qu’une apparence.